Pour fasciner notre public comme Barack Obama, nous aspirons à entrer dans cette pièce comme Charlize Theron. Seulement, nous sommes un peu confus en matière de charisme. Comment le cultiver ?
Selon le Larousse, le charisme est « l’attribut d’une personne qui a la capacité de plaire, de s’imposer dans la vie publique. » Dès lors, lorsque tout semble dépendre de l’opinion des autres, il est difficile de se décrire comme charismatique. Pas de l’avis de Amélie Lefèvre. Elle définit le charisme comme une présence : « Tout le monde a une présence, mais certaines personnes sont absentes dans leur présence ». Elle coache des femmes et des chefs d’entreprise. Être présent dans son environnement, c’est ça le charisme. Êtes-vous perdu ? Voici les étapes pour augmenter votre présence sociale.
QU’EST-CE QUI VOUS FAIT DÉVELOPPER LE CHARISME ?
Le charisme est surtout une technique pour avoir un effet sur les personnes qui nous entourent, même si cela nous procure un certain plaisir de constater que le regard des gens est attiré vers nous. « Cela peut être utile, par exemple, dans la scolarité des enfants. L’impact sur l’individu auquel vous vous adressez est plus important car vous êtes plus constant. Le coach affirme qu’il sera difficile de persuader quelqu’un qui n’est pas convaincu par ses arguments.
Ensuite, tout se déroule dans un cercle positif, nous nous sentons fiers et plus confiants en mesurant l’effet que nous avons sur nos auditeurs. Notre charisme est également alimenté par l’estime de soi, qui est la reconnaissance de sa valeur, de ses vertus et de ses défauts. Mais attention à ne pas devenir prétentieux, ce qui entraverait notre quête de charme.
VOUS POSSÉDEZ LES QUALITÉS QUI DONNENT VIE AU CHARISME
Lors d’une formation, Amélie Lefèvre a demandé à des entrepreneurs de décrire les caractéristiques qui, selon eux, rendent une personne charismatique. A chaque fois, quelques caractéristiques ont sauté aux yeux. Selon Amélie Lefèvre, qui confirme que ces caractéristiques sont effectivement liées au charisme, « au cours de cet atelier, les participants ont identifié le charisme à la notion d’assumer ce que l’on est, d’être à l’aise dans sa peau, ainsi que d’avoir un franc-parler ou d’avoir un tempérament sans état d’âme. » En prendre conscience est une chose positive, car cela rend plus clair le concept souvent énigmatique du charme. La bonne nouvelle, c’est que, comme le souligne Amélie Lefèvre, « nous pouvons tous apprendre à être nous-mêmes, à parler librement, et à ne plus avoir peur de déranger les gens. » En fait, nous pouvons travailler notre charisme de la même manière que nous choisissons d’apprendre l’anglais.
LA FORCE MOTRICE DU CHARISME EST LA CONFIANCE EN SOI
Nous pourrions commencer par nous pencher sur le thème de la confiance en soi. Nous serons plus sûrs de nous, nous parlerons sans rougir, nous serons plus à l’aise, nous irons au bout de nos mots et nous afficherons un visage détendu. Mais ne vous inquiétez pas, il n’est pas nécessaire d’avoir une confiance « totale » pour devenir charismatique. « Seules certaines choses vous permettent d’avoir confiance en vous. Être motivé par son sujet est crucial. Pour Amélie Lefèvre, qui rappelle que les gens sont complexes et précise que la vulnérabilité peut aussi être très charismatique lorsqu’elle est présumée, c’est à ce moment-là qu’on devient charismatique. « J’aimerais faire savoir à ceux qui ont peur et qui sont timides qu’ils ne sont pas timides ou timorés partout et devant tout. Il ne faut pas généraliser à propos de soi », crie le coach.
Ainsi, « il faut savoir que nous partageons une relation avec nous-mêmes et qu’il est vital d’en prendre soin pour au moins augmenter sa confiance en soi. Pourquoi cherchons-nous à nous échapper de nous-mêmes ? Au contraire, le coach nous incite à choisir de nous soutenir et de lutter contre les idées qui ne nous appartiennent pas et nous dépeignent comme impuissants. L’amour de soi et la confiance en soi, ou le « mariage avec soi-même » comme le suggère la métaphore du premier livre de Amélie Lefèvre, nous incitent à imposer aux autres « ce petit quelque chose » d’attachant et d’intensément personnel.
LA VÉRITABLE CLÉ DU CHARISME EST LA VIBRATION
On aime ceux qui sont enfin en accord avec eux-mêmes, n’est-ce pas ? Avant tout, il faut être persuadé pour influencer les autres, mais aussi être conscient que cette influence doit être limitée : « Certaines personnes ont une présence magnétique, qu’elles parlent, écrivent ou apparaissent à la télévision. C’est là où l’on se sent habité que se développe le charisme, selon Amélie Lefèvre. Augmenter sa confiance en soi est une chose, c’est un peu l’accoudoir du canapé sur lequel repose le charisme. Cependant, le charisme ne se manifestera régulièrement que si vous êtes au bon endroit et au bon moment. Selon Amélie Lefèvre, « les personnes charismatiques sont attachées à leur étincelle ; elles s’enthousiasment pour ce qu’elles accomplissent, communiquent et se confient. » En d’autres termes, si nous passons nos journées à nous engager dans des activités ou des expériences inintéressantes, nous ne serons pas (vraiment) animés et ne pourrons pas animer les autres. Par conséquent, la véritable question est la suivante : « Quels sont les sujets qui me font vibrer ? » Nous découvrirons alors à quel point nous sommes charismatiques lorsque nous discutons de cuisine, de pêche, de travaux d’aiguille ou de littérature. Mais nous serons plus irrités si nous n’utilisons jamais une canne à pêche ou un ustensile de cuisine.
Ainsi, notre charisme aura plus de mal à sortir de sa grotte si notre vie ne nous convient pas, si nous ne nous sentons pas épanouis au travail ou dans nos relations, par exemple. Disons qu’il demande une certaine place et que la clé du succès est d’aimer ce que l’on fait. Selon Amélie Lefèvre, « Vouloir développer son charisme peut par conséquent nécessiter de prendre des décisions pour soi, comme changer de métier ou lancer une nouvelle initiative qui nous ressemble. » L’auteur de « The Secrets of Charisma », André Leigh, donne également ce conseil dans son livre, en notant que devenir charismatique nécessite d’agir : L’auteur écrit : « Mettez-vous au défi et des choses fantastiques se produiront. » En d’autres termes, le charisme se tisse dans la création de nouvelles idées, l’engagement dans des conflits avec les autres pour nous mettre à l’épreuve, et la poursuite active d’activités qui piquent notre intérêt et nous aident à faire ressortir le côté passionné et déterminé de nous-mêmes.
BRÛLER LE CHARISME DANS SON CORPS PAR L’INHALATION
« Nous supposons souvent que le charisme a quelque chose à voir avec l’apparence ou la taille, mais ce n’est pas le cas. Amélie Lefèvre note qu’on peut être charismatique et ne faire qu’un mètre cinquante. Mettez fin à vos inquiétudes et à la crainte que vous soyez trop étroit ou trop petit pour attirer l’attention. Le charisme est bien plus magnifique que cela. Selon Amélie Lefèvre, « Il s’agit d’habiter son corps, sa chair, car c’est là qu’on devient immense. » Un effort qui peut se faire en améliorant notre posture et en suivant ses consignes bien connues : se tenir droit, regarder son public et sourire. Dans son livre, le consultant André Leight note que, outre leur perception et leur acceptation communes du charisme, Martin Luther King et Elvis Presley partageaient tous deux une « attitude corporelle centrée. » Il est crucial de prendre soin de son apparence physique.
Cependant, vous n’êtes pas toujours charismatique si vous vous obligez à modifier votre posture et à agiter vos cils. Tout commence par vous. « Si nous prêtons plus d’attention à certaines personnes ou si nous nous sentons attirés par leur présence, c’est qu’elles ont évolué au-delà de l’idéal de beauté fixé par la société ». Le coach constate qu’elles sont simplement dans leur propre beauté. Peu importe les efforts que vous faites, votre menton n’aura jamais d’importance si vous voulez être vu. Les gens ne voient que ce que nous émettons ; cette petite flamme qui, parce qu’elle est réelle, nous permet d’habiter à la fois notre corps et notre cerveau.
CHOISISSEZ VOTRE STYLE
Si améliorer sa confiance en soi et rechercher ses « sujets préférés » sont nécessaires pour développer son charisme, c’est pour éviter de négliger notre part « naturelle ». Nous risquons de « paraître bidon », mais surtout de « nous vérifier », comme le note Amélie Lefèvre, si nous essayons de paraître charismatique en élevant la voix, en penchant la tête, en utilisant de grands mots, en adoptant un vocabulaire prétentieux. Que signifie l’expression « se contrôler » ? Il s’agit de se regarder écrire et de se parler à soi-même.
André Leigh est catégorique sur le « style personnel ». Le coach et le consultant recommandent un travail qui consiste à répondre aux questions suivantes : Si j’étais un aliment, qu’est-ce que je serais ? Si j’étais une entreprise, que serait-elle ? Si j’étais une personnalité, un animal ou une voiture, qu’est-ce que je serais ? À chaque fois, nous expliquons notre décision et identifions les traits et les principes qui nous définissent et qui comptent pour nous. Le style personnel, selon Amélie Lefèvre, est le produit de nos émotions : « L’essentiel est de se laisser toucher par ce qui nous fait vibrer. Lorsque nous prenons la parole devant un public, nous serons plus charismatiques si nous nous laissons porter par l’environnement et nos sentiments plutôt que de réciter nos propos préparés, démontre la coach.
Enfin, le charisme vient de l’écoute de soi : si j’agis le plus naturellement possible, aux moments opportuns, le charisme suivra. Être enraciné, aligné, capable de mener à bien ses missions et éviter les phrases creuses sont des qualités qui séduisent. Oui, le charisme valorise aussi la prudence, mais il valorise les autres plus que tout. Une personne charmante ne tient pas seulement compte d’elle-même, mais aussi de son environnement, du contexte et des autres. Elle est également à l’écoute. La personne charismatique s’intéresse aux autres, fait attention à eux et au reste du monde, et n’est pas égocentrique. Enfin, c’est la raison pour laquelle nous les adorons.